• © CG31 - Archives départementales - Collection Labouche
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Histoire

La Baronnie d’Aspet qui comprenait 17 localités fut, au Moyen-Age, la seigneurie la plus étendue de la région après le Comté de Comminges.

Autrefois, la ville d’Aspet était entourée de murailles. Des anciennes fortifications, il reste le donjon, aujourd’hui devenu clocher de l’église paroissiale qui abrite un magnifique carillon de 16 cloches constitué au milieu du 19 ème siècle. La chapelle Miègecoste domine la commune d’Aspet et abrite une Vierge Noire du 17 ème siècle.

Le 1er seigneur connu, Raymond-At, est attesté en 1068. La baronnie changea de mains à plusieurs reprises passant successivement à la famille de Coarraze, puis à la maison de Foix (en 1483), enfin à celles de Lautrec et d’Albret.
Le dernier Seigneur se nomme Henri III de Navarre, futur Henri IV. En 1606 la baronnie fut rattachée à la Couronne de France et la commune d’Aspet devint le chef-lieu d’une châtellenie.

L’Histoire a surtout retenu 2 noms : celui de Dame Barrave et de Coarraze. Dame Barrave donna une Charte des coutumes à la Ville en 1383 qui précisait alors les pouvoirs respectifs du seigneur et des habitants. Quant au nom Coarraze, on citera Arnaud-Raymond de Coarraze, noble de l’époque, qui fût se battre à Orléans aux côtés de Jeanne d’Arc en 1428. Sa fille, Catherine de Coarraze, considérée comme l’une des grandes bienfaitrices de la commune, a laissé le souvenir le plus vivace. C’est à elle que l’on doit la fontaine qui orne actuellement la place principale de la ville d’Aspet. Elle avait fait capter une source proche du ruisseau du Soueil et construire un réservoir. Si on l’appelle aujourd’hui « Fontaine Henri IV », c’est sans doute parce-qu’elle a pris sous son règne sa forme actuelle. Cette fontaine était indispensable pour la vie quotidienne des habitants, bien entendu, mais aussi pour la tenue des foires et des marchés qui ont constitué pendant des siècles l’activité principale du bourg. Mais en 1483, victime de querelles familiales, Catherine de Coarraze sera obligée de vendre la baronnie à Jean de Foix, vicomte de Narbonne.

Une ville d’échanges

La situation géographique d’Aspet, entre plaines et montagnes, a été pendant des siècles un lieu d’échanges importants. Depuis l’époque féodale jusqu’au début du XXème siècle, Aspet était célèbre par ses foires et marchés (en particulier avec la foire de la Sainte-Catherine en novembre) qui étaient le centre de son activité. Le canton d’Aspet était un des plus peuplés en Haute-Garonne, mais la vie y était difficile. Une partie de la population cherchait des ressources dans le colportage ; nombreux aussi étaient ceux qui émigraient, soit en Espagne, soit en Amérique. Bien plus tard, entre 1906 et 1939, une ligne de chemin de fer régulière assurait la liaison avec Saint-Gaudens.

Une route thermale traverse le domaine des Trois Vallées. Les anciennes stations thermales d’Encausse-les-Thermes et de Ganties en furent des étapes de choix au siècle dernier, jusqu’au début des années 60. Leurs eaux connues dès l’époque Gallo-Romaine attirèrent d’illustres curistes.

Aspet a honoré un certain nombre de ses fils illustres en leur élevant un monument ou en leur dédiant une rue :

• André Bouéry (1821-1879) : musicien et poète gascon
• Joseph Ruau (1865-1924) : maire d’Aspet, député de Saint-Gaudens et Ministre de l’Agriculture entre 1903 et 1908.
• La Cardinal Sourrieu (1830-1899) : Cardinal en 1897 , il fît restaurer la chapelle Miègecoste.
• Augustus Saint-Gaudens (1848-1907) : dont la famille est originaire d’Aspet est devenu l’un des plus grands sculpteurs américains de la fin du 19 ème siècle et du début du 20 ème.